EXAGERE RIVISTA - Gennaio-Febbraio 2024, n. 1-2 anno IX - ISSN 2531-7334

Tracciare infinite circonferenze

La périphérie… ou un pas de côté pour aller vers…?

de Pascal Neveu

(FRA/ITA – traduzione in fondo)

La périphérie, et plutôt le périphérique, nous en avons une bonne connaissance à Paris… cette limite qui encercle la capitale et précise ce qui est Paris et ce qu’est la banlieue. En Italie, à Rome, vous avez une sorte d’équivalent, Il GRA (Grande Raccordo Anulare). Il s’agit avant tout de définir une circonférence entre un objet ou une chose. Mais il s’agit également de délimiter notre « orientation » personnelle et finalement nous situer. Car en médecine on parle aussi de périphérie sensorielle, précisément les sollicitations extérieures qui peuvent envahir notre psychisme et notre corps. Aussi comment penser notre corps et notre esprit et nous orienter dans notre périphérie de vie ?

Commençons par un exercice simple à réaliser… Sur une feuille blanche, tracez un cercle à l’aide d’un compas. Mais comment déterminer l’angle d’ouverture de ce compas ? 30, 45, 90 degrés ? Nous savons que nous serons limités à 180 degrés du fait de la surface plate de la feuille… Mais ce n’est qu’une illusion d’optique… Je vais y revenir.

En philosophie, en psychologie et même en mythologie la question de l’espace est posée.

La question de l être a toujours été au centre de nos écrits et réflexions.

L’existentialisme, l’Étant de Heidegger entrent dans tout ce champ philosophique.

Car, à travers la question de l’orientation, peut-il être intéressant de se perdre en ouvrant ce compas, ce champ périphérique, sans craindre de cesser d’exister, voire même au contraire élargir ce champ afin d’exister davantage ?

Un exemple : le labyrinthe construit par Minos nous parle tant.

Qui était le Minotaure en dehors d’être nous-même?

Cet animal qui déambule et nous renvoie à cette grande interrogation de qui nous sommes et ne sommes pas, enfermé et prisonnier d’un univers qui n’est que sacrifices.

Le fameux fil d Ariane ne rassemble t’il pas tant notre fil conducteur? Nos « erreurs » ? Notre malfaçon ? Et donc nous amener à nous corriger et advenir?

Thésée peut apparaître tel un libérateur de nous même via l’amour… mais il tournera le dos à Ariane, se cherchant après avoir affronté les dédales de sa vie.

Il nous rappelle Icare qui, lui, mourra, s’étant trop rapproché du soleil avec ses ailes en cire et plumes, malgré la mise en garde de son père Dédale.

Aussi, que penser de l’ouverture de ce fameux compas ?

Imaginons sa pointe placée sur notre cœur. Le degré d’ouverture devient possible à 360 degrés. Un départ de notre cœur, une ouverture vers le monde entier et l’autre… et un retour complet vers soi, après de telles expériences enrichissantes.

D’ailleurs la Kabbale évoque nos voyages intérieurs, ces déambulations intérieures et extérieures, ces pas de côté, ces ouvertures possibles au sein de notre monde intérieur verrouillé, tourmenté…

La périphérie ne serait peut-être rien d’autre que cette découverte de soi et de l’autre révélateur de nos entraves.

Ce nouveau numéro de la revue va permettre d’explorer au delà de notre périphérie.

A Paris le périphérique s’est construit à partir de toutes les portes qui protégeaient la capitale de l’extérieur.

Alors jusqu’où ouvrir notre compas  et définir notre cercle périphérique, sans danger et avec Amour ?

Bonne lecture !


La periferia… o un passo a lato per andar incontro…?

di Pascal Neveu

La periferica, anzi la circonvallazione, la conosciamo bene a Parigi… questo limite che cinge la capitale e specifica cos’è Parigi e cos’è la periferia. In Italia, a Roma, c’è una sorta di equivalente, Il GRA (Grande Raccordo Anulare). Si tratta soprattutto di definire una circonferenza tra un oggetto o una cosa. Ma si tratta anche di delimitare il nostro « orientamento » personale e, in definitiva, situare noi stessi. Perché in medicina si parla anche di periferia sensoriale, appunto delle sollecitazioni esterne che possono invadere la nostra psiche e il nostro corpo. Come pensare il nostro corpo e la nostra mente e orientarci nella nostra periferia della vita?

Iniziamo con un semplice esercizio da eseguire… Su un foglio bianco, disegniamo un cerchio usando un compasso. Ma come determinare l’angolo di apertura di questo strumento? 30, 45, 90 gradi? Sappiamo che saremo limitati a 180 gradi a causa della superficie piatta del foglio… Ma è solo un’illusione ottica… Ci arriverò.

In filosofia, in psicologia e persino nella mitologia si pone la questione dello spazio.

La questione dell’essere è sempre stata al centro dei nostri scritti e delle nostre riflessioni.

L’esistenzialismo, l’Essere di Heidegger, entrano in questo campo filosofico.

Perché, attraverso la questione dell’orientamento, può essere interessante perdersi aprendo questo compasso, questo campo periferico, senza paura di cessare di esistere, o addirittura al contrario allargare questo campo per esistere di più?

Un esempio: il labirinto costruito da Minosse.

Chi era il Minotauro oltre a essere noi stessi?

Questo animale che si aggira e ci rimanda alla domanda su chi siamo e chi non siamo, rinchiusi e prigionieri di un universo che non è altro che sacrifici.

Il famoso filo di Arianna non unisce forse il nostro filo conduttore? I nostri « errori »? I nostri difetti? E quindi ci ci porta a correggerci e andare avanti?

Teseo può apparire come un liberatore di noi stessi attraverso l’amore… ma volterà le spalle ad Arianna, cercando se stesso dopo aver affrontato i labirinti della sua vita.

Icaro morirà, essendosi avvicinato troppo al sole con le sue ali di cera e piume, nonostante l’avvertimento di suo padre Dedalo.

Inoltre, che dire dell’apertura di questo compasso?

Immagina la sua punta posta sul nostro cuore. Il grado di apertura diventa possibile a 360 gradi. Una partenza dal nostro cuore, un’apertura verso il mondo intero e l’altro… e un ritorno completo a se stessi, dopo esperienze così arricchenti.

La Kabbalah evoca i nostri viaggi interiori, questi vagabondaggi interni ed esterni, questi passi a lato, queste possibili aperture all’interno del nostro mondo interiore chiuso e tormentato…

La periferia forse non sarebbe altro che questa scoperta di sé e dell’altro, la capacità di svelare i nostri impedimenti.

Questo nuovo numero della rivista ci permetterà di andare oltre la nostra periferia.

A Parigi, la tangenziale è stata costruita da tutte le porte che proteggevano la capitale dall’esterno.

Quindi fino a che punto occorre aprire il nostro compasso e definire il nostro cerchio periferico, in sicurezza e con Amore?

Buona lettura !

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