Le meilleur des mondes est-il possible ?
de Pascal Neveu
(FRA/ITA traduzione in fondo)
Ce nouveau numéro de la revue va vous surprendre.
Ce meilleur des mondes, celui qu’enseignait Pangloss au jeune Candide :
Est-il possible à ce moment de penser et panser tout ce qui nous dirige dans la vie (nous, notre vécu, nos valeurs, la politique… ?)
Est-il possible à tout moment de transformer et améliorer notre vie ainsi que celle des autres ?
Est-il possible que le meilleur des mondes… c’est celui que nous devons continuer à construire voire reconstruire ?
Mais qu’est-ce que le meilleur des mondes ? Est-ce avant tout une utopie ?
Huxley, en 1932, publiait son fameux roman « Le meilleur des mondes », 5ème livre le plus vendu de la littérature anglaise, d’ailleurs adapté en plusieurs films du box office.
Il y évoque l’évolution du monde, dans une perspective sauvage. Dans ce monde qu’il décrit, l’enseignement de l’histoire est jugé parfaitement inutile. On y apprend que les sociétés anciennes ont été détruites par un conflit généralisé.
L’individualisme et la culture sont combattus, au sein d’une société où les religions ont évolué, comme par exemple la chrétienté devenue totalement bannie car trop passionnelle.
Les humains sont créés dans des laboratoires puis ensuite conditionnés avant que d’appartenir à des castes.
Sans résumer cet ouvrage, Huxley décrit une société totalement déshumanisée et soumise à des codes strictes auxquels il faut se soumettre afin de ne pas se retrouver dans un camp de sauvages.
Nous sommes très proches du Candide de Voltaire.
Candide est chassé de ce meilleur des mondes suite à sa relation avec Cunégonde… et, accompagné par Pangloss, va vivre un parcours initiatique.
Cependant, Voltaire, même s’il évoque les classes sociales et dénonce l’esclavagisme, évoque aussi les religions, le travail… et la misère humaine.
Le monde de Candide présente plusieurs éléments ridicules et insignifiants, mais les êtres humains sont totalement capables d’en faire sens. Car Pangloss monopolise toujours la parole et étale sa culture inutile.
Le bilan du roman est bel et bien que nous avons fait quelque chose avant la fin de notre vie et sans détruire sa vie et celle des autres.
Sans entrer dans l’état mondial d’Huxley.
Références à la Tempête de Shakespeare, également à la philosophie de Leibniz qu’il ridiculise, tout les sépare mais aussi les réunit. Car il faut à la fois l’optimisme de Leibniz mais aussi le principe de réalité de Voltaire.
Dans ce nouveau numéro, les auteurs vont développer tous ces aspects à travers leurs contributions, notamment une analyse fine de la personnalité de Pangloss.
Une interview de l’écrivain Emmanuel Chaussade nous renverra également au pire et au meilleur des mondes ainsi que son amour de l’Italie.
Tout le monde connaît le fameux « Il faut cultiver notre jardin ».
L’immense Leonard Bernstein en a même composé un opera.
En concluant son conte philosophique avec cette maxime devenue légendaire, Voltaire montre surtout comment son héros s’est émancipé et se montre capable de réfléchir par lui-même à son propre bonheur.
Il n’empêche : il invite aussi son lecteur à adopter la même conduite que Candide. Dans un monde imparfait, où le hasard autant que l’injustice existent, l’Homme doit s’occuper de son sort et cultiver ses talents.
Il illustre ainsi l’un des principes des Lumières: l’Homme doit s’émanciper par une pensée individuelle, nourrie par l’esprit critique.
Alors relisons le texte final de Voltaire… et le fameux « Any question ? » qui conclue l’opera.
Make Our Garden Grow (Finale) (traductions françaises et italiennes)
CANDIDE : « You’ve been a fool and so have I, But come and be my wife,
And let us try before we dieTo make some sense of life. We’re neither pure nor wise nor good; We’ll do the best we know. We’ll build our house, and chop our wood, And make our garden grow. »
CUNEGONDE : « I thought the world was sugarcake, For so our master said; But now I’ll teach my hands to bake Our loaf of daily bread. »
CUNEGONDE, CANDIDE : « We’re neither pure nor wise nor good; We’ll do the best we know. We’ll build our house, and chop our wood, And make our garden grow. »
CUNEGONDE, OLD LADY, PAQUETTE, CANDIDE, GOVERNOR, MAXIMILIAN, PANGLOSS : « Let dreamers dream what worlds they please; Those Edens can’t be found. The sweetest flowers, the fairest trees Are grown in solid ground. »
CUNEGONDE, OLD LADY, PAQUETTE, CANDIDE, GOVERNOR, MAXIMILIAN, PANGLOSS, CHORUS : « We’re neither pure nor wise nor good; We’ll do the best we know.
We’ll build our house, and chop our wood, And make our garden grow. »
PANGLOSS : « Any questions? ».
(Synopsis by JOHN WELLS)
Il faut cultiver notre jardin (finale)
CANDIDE: “Tu as été un imbécile et moi aussi, Mais viens et sois ma femme,
Et essayons avant de mourir Nous ne sommes ni purs ni sages ni bons ; Nous ferons de notre mieux. Nous construirons notre maison, et couperons notre bois, Et ferons grandir notre jardin. “
CUNEGONDE : « Je croyais que le monde était un gâteau de sucre, Car ainsi disait notre maître ; Mais maintenant j’apprendrai à mes mains à cuire Notre miche de pain quotidien. “
CUNEGONDE, CANDIDE: «Nous ne sommes ni purs ni sages ni bons; Nous ferons de notre mieux. Nous construirons notre maison, et couperons notre bois, Et ferons grandir notre jardin. “
CUNEGONDE, VIEILLE DAME, PAQUETTE, CANDIDE, GOUVERNEUR, MAXIMILIEN, PANGLOSS : « Que les rêveurs rêvent aux mondes qui leur plaisent ; Ces Edens sont introuvables. Les fleurs les plus douces, les arbres les plus beaux poussent en terre ferme. “
CUNEGONDE, VIEILLE DAME, PAQUETTE, CANDIDE, GOUVERNEUR, MAXIMILIEN, PANGLOSS, CHŒUR : « Nous ne sommes ni purs ni sages ni bons ; Nous ferons de notre mieux.
Nous construirons notre maison, et couperons notre bois, Et ferons grandir notre jardin. “
PANGLOSS : « Des questions ? “.
(Synopsis par JOHN WELLS)
Il migliore dei mondi è possibile?
di Pascal Neveu
Questo nuovo numero della rivista vi sorprenderà.
Come il migliore dei mondi, quello che Pangloss voleva insegnare al giovane Candido:
È possibile oggi pensare e migliorare tutto ciò che ci orienta nella vita (noi, la nostra esperienza, i nostri valori, la politica…?)
È possibile in qualsiasi momento trasformare la nostra vita e quella degli altri?
È possibile che il migliore dei mondi sia quello che dobbiamo continuare a costruire o addirittura ricostruire?
Ma qual è il migliore dei mondi? È un’utopia?
Huxley, nel 1932, pubblicò il suo famoso romanzo “Il nuovo mondo”, il quinto libro più venduto della letteratura inglese, che fu anche adattato in diversi film.
Egli evoca l’evoluzione del mondo in una prospettiva selvaggia. In questo mondo, l’insegnamento della storia è considerato del tutto inutile. impariamo che le società antiche furono distrutte da un conflitto generalizzato.
L’individualismo e la cultura sono represse in una società in cui le religioni si sono evolute, il cristianesimo, che è totalmente proibito perché troppo passionale.
Gli esseri umani vengono creati nei laboratori e poi condizionati prima di appartenere alle caste.
Senza riassumere questo lavoro, Huxley descrive una società totalmente disumanizzata e soggetta a codici rigidi a cui bisogna sottomettersi per non finire in un campo di selvaggi.
Siamo molto vicini al Candido di Voltaire.
Candido viene espulso dal migliore dei mondi in seguito alla sua relazione con Cunégonda… e, accompagnato da Pangloss, vivrà un viaggio iniziatico.
Tuttavia, Voltaire, anche se evoca le classi sociali e denuncia la schiavitù, evoca anche le religioni, il lavoro… e la miseria umana.
Il mondo di Candido ha diversi elementi ridicoli e insignificanti, ma gli esseri umani sono totalmente in grado di dargli un senso. Il nostro Pangloss monopolizza sempre la parola e ne diffonde la cultura inutile.
Il bilancio del romanzo è infatti che facciamo qualcosa prima della fine della nostra vita, senza distruggere la propria e quella degli altri.
Dallo stato mondiale di Huxley, passando per la Tempesta di Shakespeare, alla filosofia di Leibniz che lui ridicolizza, tutto separa queste vicende ma tutto le unisce: occorre l’ottimismo di Leibniz, ma anche il principio di realtà di Voltaire.
In questo nuovo numero, gli autori svilupperanno tutti questi aspetti attraverso i loro contributi, inclusa un’analisi dettagliata della personalità di Pangloss.
Tutti conoscono il famoso “Dobbiamo coltivare il nostro giardino”.
L’immenso Leonard Bernstein compose addirittura un’opera al riguardo.
Concludendo il suo racconto filosofico con questa massima ormai leggendaria, Voltaire mostra soprattutto come il suo eroe si sia emancipato e si mostri capace di riflettere sulla propria felicità.
Egli invita anche il suo lettore ad adottare la stessa condotta di Candido. In un mondo imperfetto, dove esistono tanto il caso quanto l’ingiustizia, l’Uomo deve prendersi cura del proprio destino e coltivare i propri talenti.
Illustra così uno dei principi dell’Illuminismo: l’uomo deve emanciparsi attraverso il pensiero individuale, alimentato da uno spirito critico.
Allora rileggiamo il testo finale di Voltaire… e il famoso “Domande?” che conclude l’opera.
CANDIDO: “Sei stato uno sciocco e anche io, ma vieni e sii mia moglie, Proviamo prima di morire a dare un senso alla vita. Non siamo né puri né saggi né buoni; Faremo del nostro meglio. Costruiremo la nostra casa, taglieremo la nostra legna e faremo crescere il nostro giardino. »
CUNEGONDA: “Pensavo che il mondo fosse una torta di zucchero, perché così ha detto il nostro maestro; Ma ora insegnerò alle mie mani a cuocere il nostro pane quotidiano. »
CUNEGONDA, CANDIDO: “Non siamo né puri né sapienti né buoni; Faremo del nostro meglio. Costruiremo la nostra casa, taglieremo la nostra legna e faremo crescere il nostro giardino. »
CUNEGONDA, VECCHIA SIGNORA, PAQUETTE, CANDIDO, GOVERNATORE, MASSIMILIANO, PANGLOSS: “Lasciate che i sognatori sognino quali mondi vogliono; Quegli Eden non possono essere trovati. I fiori più dolci, gli alberi più belli sono coltivati in un terreno solido. »
CUNEGONDA, VECCHIA SIGNORA, PAQUETTE, CANDIDO, GOVERNATORE, MASSIMILIANO, PANGLOSS, CORO: “Non siamo né puri né saggi né buoni; Faremo del nostro meglio. Costruiremo la nostra casa, taglieremo la nostra legna e faremo crescere il nostro giardino. »
PANGLOSS: “Domande? “.
(Sinossi di JOHN WELLS)