par Traki Bouchrara
(FRA/ITA traduzione italiana in fondo)
Les liens affectifs de Colette aux différents lieux de son vécu, dés son enfance, ne sont plus à prouver. Mais, c’est son rapport et sa relation sensuelle à ces lieux dans lesquels , elle a vécu sur lesquels, je voudrai m’y arrêter.
En effet, l’œuvre de Colette est une ode, un élan explosif qui dit son amour à la nature .
Dans toutes ses descriptions qu’elle peint de la nature, nous retrouvons, une forme d’ hommage tissé de toute une sensualité palpable, en particulier lorsque elle évoque avec nostalgie, sa maison natale, son jardin, les arbres, le bois, les fleurs ..
C’est à l’âge de 13ans, que je la découvre , en lisant, Claudine à l’école.
L’ éblouissement, fût au rendez-vous de cette découverte. Bien sûr, j’ai eu d’autres lectures de romanciers et écrivains de langue française, E. Zola, Stendhal, Flaubert, plus tard Camus, mais Colette fût une vraie révélation.
Très vite , j’ai plongé dans cet univers qu’elle décrivait avec une telle précision , un tel amour que je fus contaminée pour toujours.
J’ai aimé la langue française grâce à Colette. Je pourrais même l’avouer aujourd’hui que je lui dois mon « titre » de francophile.
Peut être que tout a été écrit et dit sur cette écrivaine ,
Mais quand est-il de sa mémoire sensuelle? Une mémoire charnelle, sculptée de lumière, d’odeurs, de parfums, presque de frissons, une fois la lecture terminée d’un passage de l’un de ses ouvrages.
Elle m’a parue habitée en permanence par non pas uniquement, le sentiment de nostalgie d’un détail qui la replonge dans le passé, à l’image de la madeleine de Marcel Proust; mais par la magie d’un présent plus fort que le passé. Elle était à la fois au présent et au passé. Elle ne vivait pas le temps comme une rupture, elle n’était pas à la Recherche du temps perdu, comme Marcel Proust.
Observer, décrire, plonger dans l’univers des mots, des phrases, pénétrer jusqu’à la racine des lettres, Colette a réussi cette prouesse et sa magie opère , nous sommes en présence d’une sensualité exubérante, presque déchainée, sans tabou.
Ses écrits demeurent pour moi, une invitation à la beauté de la nature, de ce que cette nature offre à l’homme. Un passage dans Gigi (Librairie Hachette, 1960, p.158) m’interpelle. Elle décrit ce paysage féerique, dans lequel elle décrit Le jour qui n’a plus la même couleur, puisque le rideau du glycines a changé la luminosité du soleil.. .
«Je reçus sur mes paupières la chaleur d’ un soleil mauve, parce que la transparence et l’épaisseur ensemble d’un rideau de glycines changeaient la couleur du jour… Les longues grappes, innombrables, sur une armature verticale et cachée , ruisselaient jusqu’au sol. »
Elle nous invite à partager dans cette nature si riche, si parfumée d’odeurs de fleurs, de plantes et d’arbres, la joie de vivre et de rester à l’écoute de cette offrande divine.
De nos jours, on peut lui attribuer le titre de militante écologique, une des premières pionnières .
Elle m’a initié à cette faculté d’observer. J’ai appris à chercher les détails les plus insignifiants ou les plus anodins sur le terrain de mes investigations sociologiques. J’ai essayé d’en établir une règle à respecter, à savoir de tout noter, enregistrer dans l’observation des pratiques sociales .
La plume de Colette m’ a servi à la recherche dans le registre de la sociologie du vécu social.
Une fois, lors d’une enquête sur la transe, j’ai imaginé Colette présente, prenant des notes, soulignant tous les détails du début de la danse jusqu’à l’épuisement de la danseuse … Elle aurait enrichi par l’époustouflant réserve de vocabulaires qu’elle possède ce phénomène de cette gestuelle culturelle maghrébine.
Elle a irradie tout ce qu’elle décrit.
Je replonge dans un autre passage de son livre Gigi, cité plus haut, cette fois-ci , à la page 161.
« L’éducation des Occidentaux est encore à faire…..J’écris ces lignes au mois de février . C’est le moment où dans les années paisibles nous savourions les tunisiennes, élite des orangeraies. Ovale, un peu vultueuse autour du point de suspension….Son écorce exhale un parfum qui rappelle celui de la fleur d’oranger . »
Ce beau poème sur les oranges de mon pays, n’ont jamais été décrites comme sous la plume de Colette…
Je regrette que Colette ne soit pas venue dans mon beau pays entouré de deux côtés par la Méditerranée… ouvert et tolérant, quelque soit les invasions qu’il a connues…et qui ont renforcé sa richesse civilisationnelle….est resté le pays de l’hospitalité et de la liberté.
La relazione sensuale di Colette con i luoghi del suo vissuto
di Traki Bouchrara
I legami emotivi di Colette con i diversi luoghi della sua esperienza, fin dall’infanzia, non hanno più bisogno di essere dimostrati. Ma è proprio su il suo rapporto e il suo rapporto sensuale con questi luoghi che vorrei soffermarmi.
Infatti, il lavoro di Colette è un’ode, un impulso esplosivo che esprime il suo amore per la natura.
In tutte le sue descrizioni della natura, troviamo una forma di omaggio intessuto di una sensualità palpabile, in particolare quando evoca con nostalgia, il suo luogo natale, il suo giardino, gli alberi, il bosco, i fiori…
L’ho scoperta all’età di 13 anni, mentre leggevo Claudine a scuola.
Questa scoperta è stata abbagliante. Naturalmente ho avuto altre letture di romanzieri e scrittori di lingua francese, E. Zola, Stendhal, Flaubert, poi Camus, ma Colette è stata una vera rivelazione.
Molto velocemente mi sono immersa in questo universo che lei descriveva con tale precisione, con tale amore da contaminarmi per sempre.
Ho amato la lingua francese grazie a Colette. Potrei anche ammettere oggi che devo a lui il mio “titolo” di francofila.
Forse è stato scritto e detto tutto su questa scrittrice,
Ma che dire della sua memoria sensuale? Un ricordo carnale, scolpito dalla luce, dagli odori, dai profumi, quasi da brividi, che si conserva al termine della lettura di un brano di una sua opera.
Brani abitati permanentemente, non solo dal sentimento di nostalgia per un dettaglio che riporta al passato, come la madeleine di Marcel Proust; ma dalla magia di un presente più forte. Colette è sia nel presente che nel passato. Non vive il tempo come una rottura, non é alla Ricerca del tempo perduto, come Marcel Proust.
Osservare, descrivere, tuffarsi nell’universo delle parole, delle frasi, penetrare fino alla radice delle lettere, Colette è riuscita in questa impresa nelle sue opere magiche. Siamo al cospetto di una sensualità esuberante, quasi sfrenata, senza tabù.
I suoi scritti restano per me un invito alla bellezza della natura, a ciò che questa natura offre all’uomo. Mi piace un passaggio di Gigi (Librairie Hachette, 1960, p.158). Qui descrive un paesaggio magico, in cui Il giorno che non ha più lo stesso colore, da quando la cortina del glicine ha cambiato la luminosità del sole…
«Je reçus sur mes paupières la chaleur d’ un soleil mauve, parce que la transparence et l’épaisseur ensemble d’un rideau de glycines changeaient la couleur du jour… Les longues grappes, innombrables, sur une armature verticale et cachée , ruisselaient jusqu’au sol. »
Ci invita a condividere in questa natura così ricca, così profumata degli odori dei fiori, delle piante e degli alberi, la gioia di vivere e di restare attenti a questa offerta divina.
Oggi potrebbe sembrarci un’ attivista ecologica, almeno una delle pioniere.
È stata lei a farmi conoscere questa capacità di osservare. Ho imparato, così, a cercare i dettagli più insignificanti o banali nel campo delle mie indagini sociologiche. Ho cercato di stabilire una regola da rispettare, ossia di annotare tutto e registrare nell’osservazione delle pratiche sociali.
La penna di Colette è stata utilissima per le ricerche nel campo della sociologia dell’esperienza sociale.
Una volta, durante un’indagine sulla trance, ho immaginato Colette presente, che prendeva appunti, evidenziando tutti i dettagli dall’inizio della danza fino all’esaurimento della ballerina… Un sorprendente arricchimento linguistico con i numerosi vocaboli che possiede questa espressione culturale del Maghreb.
Lei irradiava tutto ciò che descriveva.
Mi tuffo di nuovo in un altro passaggio del suo libro Gigi, citato sopra, questa volta, a pagina 161.
«Je reçus sur mes paupières la chaleur d’ un soleil mauve, parce que la transparence et l’épaisseur ensemble d’un rideau de glycines changeaient la couleur du jour… Les longues grappes, innombrables, sur une armature verticale et cachée , ruisselaient jusqu’au sol. »
Questa bellissima poesia sulle arance del mio paese, non è mai stata descritta come nella penna di Colette…
Mi dispiace che Colette non sia venuta nel mio bel paese circondato su due lati dal Mediterraneo… aperto e tollerante, qualunque siano le invasioni che ha vissuto… e che hanno rafforzato la sua ricchezza di civiltà… ed è rimasto il paese dell’ospitalità e libertà.