EXAGERE RIVISTA - Ottobre - Novembre - Dicembre 2024, n. 10-11-12 anno IX - ISSN 2531-7334

Le regole dei giochi

La Psychanalyse : une science ?… oui… humaine.

par Pascal Neveu

(FRA/ITA traduzione in fondo)

On reproche tant à la psychanalyse de ne pas être une science dure (science vraie : physique, chimie, biologie…), et de n’être qu’une science molle (psychologie, anthropologie, sociologie…). C’est oublier que son père fondateur, Freud, était neurologue, et que ceux qui l’ont entouré étaient tous médecins au début de son développement et implantation. Mais il ne s’agit pas dans ce nouveau numéro de ne parler que de Freud. On évoquera Adorno, Horkheimer…  mais aussi Giuseppe Civitarese et son dernier ouvrage.

Que pensent-ils de cette découverte de soi à travers cet « outil » ? Et comment justement le définissent-ils ?

Le 21 août 1909, S. Freud, C.G. Jung et S. Ferenczi s’embarquent à Brême, en Allemagne, sur le George-Washington, paquebot luxueux qui, en moins d’une semaine, doit les conduire à New-York. Une grande première,  d’abord parce qu’ils n’ont jamais foulé le sol américain, ensuite, et surtout, parce qu’invités par Stanley Hall, président de l’université Clark, à Worcester, dans le Massachusetts, ce voyage constitue une sorte de consécration pour la psychanalyse.

Freud, Jung et Ferenczi, accoudés au bastingage, voient enfin New-York se profiler derrière la statue de la liberté. C’est alors que Freud aurait dit ce mot légendaire : «  Ils ne savent pas que nous leur apportons la peste et le choléra ! »

Car la psychanalyse est alors considérée aux États-Unis comme un cocktail plutôt nauséabond, composé pour moitié de mysticisme et pour moitié de pornographie. Toutefois, la notoriété de son créateur est déjà telle que de nombreuses sommités reconnues de la vie intellectuelle américaine se rendront à Worcester pour l’entendre. 

La psychanalyse s’y est autant développée qu’en Europe ! Et elle n’est pas une secte, et aucunement obsédée par le complexe d’Œdipe comme ses opposants ne cessent de le clamer.

En les lisant à travers ce numéro, vos auteurs habituels vont nous rappeler comment la psychanalyse guérit et sauve des vies, à travers une théorie et une technique développée, retravaillée sans cesse depuis l’interprétation des rêves… mais aussi penser et surtout panser l’influence de la systémique familiale, le refoulé, le non dit, le suicide sans réponse… 

La psychanalyse c’est un peu le voyage d’Ulysse qui part se battre, sans doute avant tout contre lui même et ses fantasmes, mais aussi sa rencontre et sa confrontation avec les monstres enfouis en lui… avant de revenir à bond port ! Une introspection via des dérives… mais il reste la rive à laquelle on se raccroche à tout moment et vers laquelle le psychanalyse l’oriente.

Nombre de détracteurs de la psychanalyse, préférant les TCC (Théories Comportementales et Cognitives) oublient qu’il existe depuis plus de 15 ans un courant dit « Neopsychanalyse », né outre-atlantique, que des études scientifiques indiscutables démontrent le bien fondé de la pratique analytique et de la théorie freudienne qui restait scientifique dans son âme. Un article publié il y a 15 jours en France, dans une revue sérieuse, le rappelait et demandait la réconciliation entre ces deux mondes de Sciences.

Pour anecdote je me rappelle avoir vu en urgence un médecin inconnu (à côté d’un ancien cabinet il y a plus de 10 ans), découvrant mon nom et m’insultant me disant « vous n’êtes qu’un charlatan ! On soigne tout avec les médicaments !… ». Hélas non… on soigne les maux par les mots en faisant abréagir (libération émotionnelle) le patient via ses revécus, son refoulé, ses interdits, sa souffrance… 

Dans un monde tourmenté depuis la COVID, face à ces deux guerres atroces… et surtout face à montée de l’extrême droite partout dans le Monde, la Psychanalyse reste un « chien à abattre ».

Relisons ses derniers ouvrages : « Malaise dans la civilisation » et « Malaise dans la culture ». Tout est décrit sur ce monde actuel affreux que nous observons et l’annonce du pire.

Sans doute ces deux ouvrages étaient-ils son testament ?

Nous vous en souhaitons une très bonne lecture et en même temps, avant de nous retrouver en 2024, vous souhaiter de très belles et heureuses fêtes de fin d’année que nous avons la chance de vivre dans la paix, la pulsion de vie et non la pulsion de mort qui sévit à nos portes. 


La psicoanalisi è una scienza?… sì… umana.

di Pascal Neveu

La psicoanalisi viene criticata per non essere una scienza vera come la fisica, chimica, biologia, ecc. ma per essere al pari di altre discipline come la psicologia, antropologia, sociologia, ecc.. Si dimentica però che Il suo padre fondatore, Freud, era un neurologo e che coloro che lo circondavano erano tutti medici. Ma in questo nuovo numero non si parla solo di Freud. Troveremo altri illustri colleghi come Adorno, Horckheimer… ma anche Giuseppe Civitarese e il suo ultimo lavoro.

Ma ritorniamo al nostro problema. Il 21 agosto 1909, S. Freud, C.G. Jung e S. Ferenczi si imbarcarono a Brema, in Germania, sul George Washington, un lussuoso transatlantico che, in meno di una settimana, li avrebbe portati a New York. Una grande prima volta, innanzitutto perché non avevano mai messo piede sul suolo americano, poi e soprattutto perché invitati da Stanley Hall, rettore della Clark University, a Worcester, Massachusetts. In effetti questo viaggio ha costituito una sorta di consacrazione della psicoanalisi.

Freud, Jung e Ferenczi, appoggiati alla ringhiera, vedono finalmente New York emergere dietro la Statua della Libertà. Fu allora che Freud pronunciò queste parole leggendarie: « Non sanno che portiamo loro la peste e il colera! »

All’epoca negli Stati Uniti la psicoanalisi era considerata un cocktail piuttosto nauseabondo, composto per metà di misticismo e per metà di pornografia. Tuttavia, la notorietà del suo creatore è già tale che molti luminari riconosciuti della vita intellettuale americana si recheranno a Worcester per ascoltarlo.

Tuttavia la psicoanalisi si è sviluppata lì come in Europa. Non come una setta, e affatto ossessionata dal complesso di Edipo come sostengono costantemente i suoi oppositori.

Alcuni articoli presenti in questo numero ci ricorderanno come la psicoanalisi e la psicoterapia guariscono e salvano vite umane, attraverso una teoria e una tecnica sviluppate, costantemente rielaborate a partire, per la psicanalisi, dall’interpretazione dei sogni… ma anche pensare e soprattutto guarire l’influenza del sistema familiare, il represso, il suicidio non detto, senza risposta…

La psicoanalisi, però, è un po’ come il viaggio di Ulisse che parte per combattere, sicuramente soprattutto contro se stesso e le sue fantasie, ma anche contro l’incontro e il confronto con i mostri sepolti dentro di lui… prima di tornare in patria! Un’introspezione attraverso derive… ma resta la sponda alla quale ci aggrappiamo in ogni momento.

Molti detrattori della psicoanalisi dimenticano che esiste da più di 15 anni una corrente chiamata « Neopsicoanalisi », nata al di là dell’Atlantico, e che indiscutibili studi scientifici dimostrano la validità della pratica analitica e della teoria freudiana. Un articolo pubblicato 15 giorni fa in Francia, su una rivista seria, lo ricorda e invita alla riconciliazione con le teorie cognitive e comportamentali.

Come aneddoto, ricordo di aver visto in emergenza un medico sconosciuto, quando ha letto  il mio nome mi ha insultato dicendo « sei solo un ciarlatano! Si cura solo con le medicine!… ». Ma no… noi trattiamo le malattie con le parole facendo abreagire (liberazione emotiva) il paziente attraverso il suo rivivere, il suo rimosso, i suoi divieti, la sua sofferenza…

In un mondo tormentato dai tempi del Covid, di fronte a queste due guerre atroci… e soprattutto di fronte all’ascesa degli estremismi in tutto il mondo, la Psicoanalisi resta un « cane da abbattere ».

Rileggiamo i suoi ultimi lavori: « Il disagio nella civiltà » e « Il disagio nella cultura ». Tutto viene descritto riguardo l’attuale orribile mondo che osserviamo.

Senza dubbio queste due opere erano il suo testamento.

Vi auguriamo una buona lettura e allo stesso tempo, prima di rivederci nel 2024, vi auguriamo delle bellissime e felici vacanze di fine anno che ci abbiano la possibilità di vivere in pace la pulsione di vita e non quella di morte che imperversa alle nostre porte.

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